anarchy.

traits de caractère / c’est la bombe humaine qu’on peut pas envoyer au combat noa, habitée par ses émotions. parce qu’elle vit tout, chaque fragment de sentiment qu’éclos en elle. elle refuse de supprimer quoi que ce soit, la joie, la peine, la colère, l’amour. véritable maelstrom de passion, elle est électrique, un livre ouvert ou ses lèvres déballe chaque portion de vérité qui s’étale en son coeur. incapable de se taire même si sa vie était en jeu, le besoin de ne jamais flancher ancrée en elle. la loyauté l’autre croix à porter, l’honneur en sécurité, elle a qu’une seule parole noa, qu’une seule famille, de sang et de coeur.

Le nez qui coule écarlate et les phalanges en feu, elle se laisse tomber sur le canapé Noa, bousculant à peine la femme qu’on lui demande d’appeler maman à moitié habillée, les prunelles explosée du dernier truc qu’elle a injecté. - Pourquoi tu fais ça Chenoa? T’as la poule aux oeufs d’or entre les jambes, utilise ça plutôt. Et ça l’irrite à Noa, ce prénom qu’elle supporte à peine, le conseil qui vient d’une loque à peine capable de s’occuper d’elle même. Elle s’est promis Noa, qu’elle serait jamais aussi faible qu’elle, incapable de s’occuper d’elle même. Elle aurait pu être une reine sa mère, beauté aujourd’hui fanée par des années de prostitution et d’injection pour en échapper. Elle aurait pu s’en servir pour arriver au sommet, de ces traits délicats mais c’est la lie de l’humanité qu’elle habite, corps de bas étage.


c’est la troisième fois que les services de l’enfance poussent la porte du paternel creed. c’est les bleus qui marrent le corps des gamins, les os qui se cassent, les cicatrices qui s’accumulent. il les bat qu’on pense, monstre en embuscade dans leur propre foyer. mais ils comprennent si vite que c’est pas le cas, ce père, le héros de leurs histoires. il y a pas plus loyal qu’un creed, sang pour sang, l’amour qui déborde sous les clés de bras. c’est juste le père qui leur apprend à survivre, à rendre coup pour coup. ils sont blessés les creed, à l’agonie parfois mais ils sont forts, le caractère inébranlable, la volonté de bien faire, de continuer, toujours. ils apprennent à se défendre, à attaquer, les poings, le couteau, la chaise qui traîne, le glock 9mm parabellum. bercés aux disneys pour certains, les creed baignent dans la violence, les combats et les armes qui les accompagnent.

c’est cette soif de gagner qui attire son regard sur son visage, les prunelles qui brille de détermination. le regard à moitié brisé de ceux qu’on pas connu les beaux quartiers. l’index qui s’attarde sur les courbes saillantes de son visage, corps nus entrelacés sous la couette. c’est le premier à la fasciner comme ça, à noa, le premier qui lui fait ressentir quelque chose, trop, parfois. il passe ses heures au gymnase, mean girls qui la regarde en chuchotant, mouton noir au bras de la star du ballon. c’est le sourire étincelant qu’elle leur répond, le visage gracieux de celle qu’a tout gagné et qui les laisse derrière elle. et quand ça suffit pas c’est un poing qui s’égare dans une chevelure dorée, des menaces susurrées à l’oreille dans les toilettes du lycée. c’est pas une princesse noa, c’est pas une cheerleader, une matheuse. au lycée c’est personne d’autre qu’une creed, mauvaise réputation qui les précède. mais dans ses bras c’est la reine, dans ses yeux c’est le roi qu’elle s’acharne à devenir et kaan se perd dans le monde des creed. trop sombre, trop insulaire, la fuite insurmontable.