nacido para esto ± luzha

nacido para esto

Luz - Isha

«Ce qui rend les amitiés indissolubles et double leur charme est un sentiment qui manque à l’amour : la certitude.»honoré de balzac.

Il est tard, ou tôt selon les points de vues. Oiseau nocturne, tu t'éclipses aux premiers rayons solaires pour retrouver ton nid. La fatigue ne t'empêche pas d'aligner tes pas, tandis que tu te trémousses au rythme des notes cognant dans ta tête. T'attires certains regards, brunette sulfureuse perchée sur ses sandales compensées, tenue à l'odeur de l'été. Tes poches sont pleines, tout comme ta besace remplies de tes larcins du soir. T'as récupérer une petite pépite, pépite que t'offriras à la douce Luz pour te faire pardonner de n'avoir pas été assez en forme pour te traîner jusqu'à votre appartement bordant les baies de new-york. Tu t'étaleras au QG, pour peu qu'il soit vide de toute âme à l'heure qu'il est. Tu t'enfonces peu à peu dans les recoins plus urbains, quartier qui à vu naître la naissance des straydogs. La fine équipe d'oubliés, rebus de la société, les marginaux, ceux qui montrent les dents. L'air se rafraîchit, tes pas légers t'amènent finalement devant cette usine désaffectée. Lieu sacré.

Le lieu avait déjà été repéré par Arsène de son vivant, soigneusement indiqué dans son carnet. Ici, personne ne pensera à venir vous chercher. Les personnes travaillant autour sont toutes exploitées sur les chantiers de ces puissantes entreprises beaucoup pour éviter l'expulsion. Vous les avez gracieusement payés, pour qu'ils ferment les yeux sur votre existence. Vous n'êtes pas là pour dégrader, juste pour travailler dans l'ombre vos plans avant de vous lancer à l'assaut du monde entier. Tu passes les différentes barrières, grimpe par l'escalier de secours et pénètre dans le bâtiment. Les lumières sont éteintes, tu t'aides du flash de ton portable pour ne pas manquer de te tuer dans un dernier élan de catastrophe alcoolisée sur jambes. T'aimes ce lieu, car il vous ressemble un peu à tous. Vous avez tous mit la main à la pâte pour les rénovations intérieures que vous avez entreprises. Cent quatre-vingt mètres carré à votre disposition, véritable petite planque parfaite. Tu viens trouver le sol d'un petit saut marquant les deux dernières marches absentes de l'escalier métallique. Les lumières automatiques se déclenche, tu files rentrer le code du sécurité intelligemment pensé par votre beauté des îles pour vous protéger.

Quiconque pénétrant ici sans ce code se verrait exploser avec l'entièreté du bâtiment après la mise en route d'un compte à rebours bruyant incitant à la fuite. Si la fuite est constatée, il ne reste qu'à la cyber-pirate de désactiver l'amorce de l'explosion. Ou tout simplement observer les flammes se déchaîner pour protéger vos secrets s'ils se retrouvent mit en péril. Tout est pensé, calculé, orchestré depuis des années. La porte menant aux parties rénovées s'ouvre dans un bruit sonore une fois les quelques lettres frappées sur le clavier. T'as pas été très imaginative, encore un hommage à celui qui t'as tout apprit, celui à qui vous devez tout ça. Ces idéaux, ses plans parfaits, ces indications sur le monde entier et les affaires s'y déroulant. Tu te traînes en refermant lourdement la porte derrière toi ne pouvant retenir un long soupir. T'es exténuée, te dis que t'aurais bien aimé avoir un peu d'affection avant de te coucher. Te jetant sur le canapé en cuir vieilli de ce qui peut ressembler à un espace de salon, tu viens composer un bref message à lolita, la faussaire aux doigts d'or. Qu'elle ne s'inquiète pas, que t'es bien en vie.

Les bras de Morphée te font de l'oeil, tu t'y places volontiers. Le portable à la main, ta besace traînant à tes pieds. Tes paupières closes tu sombre peu à peu dans un court sommeil réparateur. Tu la revois, dans la foule avec ce mec à côté. Ca t'énerve, parce que t'as fais tout ce chemin pour elle, pour la voir se faire emmerder. Ton sang bouillonne dans tes veines, t'as qu'une envie c'est de voir son sang s'écouler de son nez pendant qu'il s'excuserait. T'aimes pas ces bâtards qui s'croient tout permis, qui profitent des filles pour les briser un peu plus. Le seul truc qui se brisera, ce sont ses dents s'il n'arrête pas Tes pas sont rapides, la petite s'échappe et te cogne délicieusement comme une porte de sortie, isha le petit miracle sorti de nulle part. T'as les yeux qui pétillent, la voix joueuse à son oreille malgré la masse de corps autour. Tu vois ces yeux à elle, qui réfléchissent le temps d'un bref instant. Tu ne la laisseras pas s'échapper, elle ne se dérobera pas. Ta voix reprend, t'es pas son ennemie, t'es venue la chercher. Lui offrir la possibilité de mieux, de faire partie de quelque chose de plus grand. Elle t'impressionne, à pas se laisser démonter. Ton petit brin de femme, cette petite flamme que personne ne dompte.

(c) DΛNDELION